Il existe une maladie grave que les entreprises en réseau ont toute, ou presque toute.
Cette maladie est contagieuse, invasive et elle coûte cher, très cher ; pire si l’on ne fait rien elle peut être fatale.
Pour stopper cette épidémie, il n’est pas question de fermer les magasins, ni de mettre des masques, des plexiglas ou du gel hydroalcoolique…
Non pour stopper cette épidémie, il faut au contraire enlever les masques, enlever les plexi, renforcer les liens, libérer la parole et partager davantage… Car cette maladie est en vérité un trou, un fossé qui s’est créé depuis des années au sein même de l’entreprise parfois même sans que personne ne s’en rendre compte…
Ce fossé, il ne s’est pas créé n’importe où, ni par hasard. Il est né petit-à-petit d’une incompréhension et d’une méfiance entre deux populations : ceux qui travaillent derrière un ordinateur, le siège, et ceux qui travaillent sur le carrelage, les magasins.
C’est clairement une maladie car l’essence même d’un retailer est de réussir le tandem siège-magasins : réunir les meilleurs experts et les meilleurs supports au siège pour les mutualiser et servir ainsi au mieux le réseau de magasin. Les magasins sont alors concentrés sur la vente et les clients et dépolluer de tout ce qui pourrait leur faire perdre du temps ou pour lequel ils n’auraient pas l’expertise.
Mais ce couple siège – réseau fonctionne bien s’il y a une grande confiance et une grande transparence entre les deux entités, pour que, s’estimant l’un l’autre, elles s’enrichissent de leurs expériences et expertises respectives.
Ainsi, le siège alimenté des retours du terrain, produit les meilleures stratégies qui sont misent en œuvre avec excellence opérationnelle par les magasins. Chacun à sa bonne place, dans son bon rôle pour in fine servir au mieux un client toujours plus exigeant.
Malheureusement, la déconnexion entre les problématiques du siège et les problématiques du terrain, créé une relation « Paris-Province » nocive voire mortelle pour l’entreprise.
Mais cette maladie est d’autant plus sournoise qu’elle ne se révèle pas forcément au grand jour. Soit elle est ignorée et l’enseigne cherche des solutions ailleurs : il faut changer la plateforme de marque, il faut repenser le concept etc. ; soit elle est compensée par une armée de DR qui tels des globules blancs empêchent la maladie de faire trop de mal en comblant du mieux possible le fossé. Ainsi on les voit souvent s’agiter pour combler les manques, gérer les emmerdes, justifier les couacs, remonter les problèmes, expliquer le sens de certaines décisions étonnantes, ou la raison de certaines remontées absconses, faire tampon… bref passer leur temps à changer les pansements plutôt que penser les changements !
C’est pourquoi il est urgent de retrouver de la complicité entre les équipes sièges et les équipes magasins pour que tout le monde y gagne du temps et que le meilleur de chaque cerveau soit dans chaque magasin au service de chaque client.
Car avec le bon remède, vous aurez la meilleure stratégie avec les meilleurs produits et les meilleurs vendeurs et donc la meilleure entreprise tant en termes de performance qu’en termes d’engagement !
Car comme toujours la réussite n’arrive pas par hasard et rien n’est magique mais tout est souvent une question d’interactions !
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